Autres projets en cours

► Antibiotiques et statut sanitaire des pouponnières

Objectifs

Si on veut en arriver à diminuer l’utilisation des antibiotiques en production animale, il est essentiel de caractériser l’écologie microbienne de la chaîne de valeur du porc lorsque ceux-ci sont élevés avec et sans antibiotiques, et ce, pour des animaux provenant de statuts sanitaires variés.

Où en sommes-nous ?

La beauté de cette étude, c’est qu’elle suit les mêmes animaux de la pouponnière jusqu’à la longe de porc frais. Beaucoup d’études ont regardé de façon fragmentaire et sporadique la microflore des différents segments de la chaîne de valeur. Le sevrage est une période critique pour les porcelets, car ils sont plus susceptibles aux infections. Pour cette raison, des antibiotiques sont souvent administrés via l’alimentation pendant 21 jours en pouponnière. Ici, deux étudiantes à la maîtrise, Alex-An Gilbert et Sophie Gosselin, étudient le microbiome d’animaux provenant de maternités avec un statut sanitaire différent soit moyen et faible, respectivement, et qui ont reçu ou non de la chlortétracycline au sevrage.

Jusqu’à maintenant, les résultats d’Alex-An démontrent que si l’antibiotique n’est donné qu’au sevrage, la microflore s’équilibre rapidement après le traitement avec l’antibiotique et qu’au final, avant l’abattage et à la fin de la durée de vie des longes, les microbiotes des deux groupes, avec et sans antibiotique au sevrage, se ressemblent.

► Interaction antibiotique-probiotique

Objectif 

Cette étude fondamentale viendra mettre en lumière l’impact des antibiotiques et des probiotiques, donnés seuls ou en combinaison, sur le microbiote intestinal au niveau de l’iléon et dans les fèces chez le porc.

Où en sommes-nous ?

À l’aide d’analyse du génome entier de type « Shot Gun », Xavier Monger, candidat au doctorat, étudie les changements au niveau gastro-intestinal lorsqu’un antibiotique de type macrolide est donné seul ou en combinaison avec un probiotique commerciale. Parmi les questions fondamentales qu’il adresse, citons : est-ce que le probiotique acquière de l’antibiorésistance lorsqu’il est administré en combinaison avec l’antibiotique ? Est-ce que le probiotique arrive à diminuer la prévalence de l’antibiorésistance ? Est-il préférable de le donner avant ou après le traitement avec l’antibiotique ? Voilà des questions bien importantes pour une saine gestion d’élevage.

► Probiotiques et qualité microbiologique de la viande

Objectifs 

Ce projet de recherche s’intéresse à l’utilisation de stratégies nutritionnelles dans l’alimentation des porcs pour faire une saine gestion de la microflore des produits finis duquel découlera un meilleur contrôle de la microflore pathogène et d’altération et mieux comprendre comment obtenir un microbiome "optimal" pour le porc. Comme nous l’avons fait chez le lapin, nous voulons démontrer que l’ajout à la ration des porcs de bactéries capables d’exercer une exclusion compétitive sur la microflore indésirable et néfaste permettra d’obtenir des produits de meilleure qualité microbiologique tout en maintenant les performances de croissance sans usage d’antibiotiques.

Où en sommes-nous ?

Les pro et prébiotiques ont été étudiés massivement pour leurs effets bénéfiques sur la santé des humains et des animaux, mais pas pour leur impact positif sur la qualité microbiologique des produits de viande. Les travaux de la titulaire ont permis de démontrer qu’il est possible de moduler positivement la microflore de la viande de lapin par des stratégies alimentaires incluant l’ajout de bactéries bénéfiques à leur moulée (Kone et al. 2018).

Amal Touahri et Xavier Monger étudient la même approche chez le porc à l’aide d’un probiotique commercial. Trois des quatre bandes successives d’animaux sont déjà complétées. Des résultats positifs permettront de proposer aux entreprises des stratégies novatrices pour améliorer la qualité microbiologique des produits tout en bénéficiant d’un « clean label ».

Pour consulter l'article de Kone et al. 2018, cliquez ici.

► Gestion préabattage et qualité de la viande

Objectifs 

Les productions plus marginales, comme le lapin et le veau, ont besoin, pour développer leur plein potentiel, qu’on s’intéresse à la qualité de la viande qu’ils produisent.

Où en sommes-nous ?

Après avoir développé un système de classement de la viande de lapin pendant sa maîtrise (Larivière-Lajoie et al., 2021), Anne-Sophie Larivière-Lajoie poursuit sa formation au doctorat et s’attaque maintenant à la qualité de la viande de veau. Nos travaux chez le lapin ont permis de démontrer que le comportement caecotrophique de ce dernier permet de stabiliser le potentiel glycolytique des muscles et explique, du moins en partie, sa résistance au jeune préabattage malgré sa petite taille.

L'évaluation de la qualité de la viande a été développée en collaboration avec Hélène Fecteau, conseillère technique du Centre de développement au porc du Québec inc. 

Collecte d'un échantillon de viande pour l'évaluation de la perte en eau. 

► Optimisation des techniques de conservation et d'ensilage pour la valorisation des résidus de couvoirs par la bioconversion des larves de mouches soldats noires

Objectif 

L’objectif de ce projet est d’optimiser un procédé d’ensilage pour stabiliser les résidus de couvoirs et optimiser les performances de croissance et la bioconversion des larves de mouches soldats noires.

Où en sommes-nous ?

La titulaire de la chaire est codemandeur sur la subvention Alliance du CRSNG qui supporte cette recherche. La chaire de recherche Musculo est impliquée sur ce projet de recherche pour les aspects reliés à l’innocuité et au contrôle microbien dans les résidus de couvoir sur lequel les larves de mouches soldat noires seront élevées. L’étudiante à la maîtrise impliquée dans le projet, Mariève Dallaire-Lamontagne, utilise notamment des procédés de fermentation pour stabiliser les résidus et contrôler la microflore indésirable.

Pour en savoir plus sur l’élevage des mouches soldat noires, consulter le sitede la Chaire de leadership en enseignement en production et transformation primaire d'insectes comestibles (CLEIC) de la Pre Marie-Hélène Deschamps.

Photo: Mariève Dallaire-Lamontagne